« Je suis plus femme que je n’y parais »
Macarena García L’actrice révélation des Goya à la recherche d’un scénario
Macarena García
Une fille de conte
Une fille de conte
Elle vit son moment coloré après avoir jouer avec succès dans les clairs-obscurs de la série ‘Amar en Tiempos Revueltos’ et dans le film ‘Blancanieves’. Avec son Goya de la Meilleure Actrice Révélation de cette année, il est difficile de croire qu’elle ait triomphé avec un film tragique et muet, car à sympatique et bavarde il n’y a personne qui la gagne.
Monoshort de soie imprimé damier et chaussures de Louis Vuitton. Montre Premiere en caoutchouc, acier et diamants de Chanel. Mes cheveux ont été traité avec l’activateur de densité capillaire Densifique (10 ampoules/55€) de Kérastase.
Robe chemisier en soie, de Moschino. Les cheveux ont été colorés avec Inoa (ton 3,15), de L’Oréal Professionnel.
Le lieu où Macarena García m’a donné rendez-vous n’est pas la cafétéria du Ritz, pour donner un exemple, ni les madrilènes Café Gijón ou le Comercial, sinon un restaurant de son quartier, avec ses bases de troncs de bois et un tableau noir sur la porte où les traits de craie annoncent directs que le plat du jour est morue portugaise avec tomate. Je pense que Blancanieves ne serait jamais entré là, mais Macarena García, loin de son personnage, passe la porte, distribue des sourires et prouve qu’elle connaît tous les serveurs et clients du bistrot depuis petite. Depuis peu de temps, allons. « Ici on mange très bien et moi je n’ai pas déjeuné. Je vais commander un coca et un sandwich ». C’est que, bien qu’il soit un peu plus d'une heure de l’après-midi, cette actrice de 24 ans avoue avoir mis le réveil à 12h30, car elle ne supporte pas de se lever tôt, et cela convertit le sujet des déjeuners en un désordre qui ne l’inquiète pas le moins du monde.
Sa mère réalise l’ordre et elle se laisse porter. Pour cela, il y a quelques mois, après la fête des Goya, quand elle a rapporté à la maison celui de Meilleure Actrice Révélation, Macarena n’a pas eu à se poser la typique question d’où mettre la lourde statuette. En se réveillant l’après-midi, sa mère l’avait déjà placer dans le salon, sur une étagère sur le téléviseur. « Très bien illuminé et à côté d’une jolie photo avec elle et mon frère [l’acteur Javier Ambrossi], car le fait est que j’ai une chambre vraiment petite ». Et, alors, à l’un lui survient la question indiscrète. Pourquoi son frère s’appelle Ambrossi et elle García ? « Eh bien, parce qu’en réalité je m’appelle Macarena García de la Camacha Gutiérrez-Ambrossi et, quand ils m’ont demandé un nom artistique, j’ai pensé utiliser, comme mon frère, le nom italien, mais en classe on m’a toujours connu pour Garcia et comme j’ai déjà un nom suffisamment sonore, eh bien je l’ai laissé ainsi. »
Il n’est pas facile de savoir pourquoi d’un travailleur d’une entreprise d’eaux municipale, dans un moment critique de privatisation, et d’une directrice d’un bureau de la Caixa, sont nés deux enfants acteurs. « Moi non plus, je ne le sais pas. Peut être parce que quand j’étais petite, ma mère et moi on était toute la journée ensemble chantonnant à la maison, face au miroir, dans la rue… Aussi, comme j’aime beaucoup les enfants, je me suis mise à faire la clown aux fêtes d’enfants, avec un chemisier à pois, mais sans nez rouge, jusqu’au jour où mon frère m’a encouragé à me présenter au casting de l’œuvre High School Musical. Je me suis préparé, ils m’ont prise et jusqu'à aujourd’hui ». On a le sentiment que Macarena est de ces personnes timides qui ne cessent de parler pour chasser leur timidité. Pour beaucoup que l’un insiste pour qu’elle donne une petite morsure à son déjeuner d’échine, elle a toujours quelque chose de plus à raconter. « La session de photos pour ce magazine s’est faite avec un chat qui n’arrêtait pas de me griffer. Il m’a laissé des marques jusque dans le décolleté, mais comme cette nuit là, je ne devais être à aucune fête, ça ne m’a pas beaucoup déranger ». C’est que depuis qu’elle a été choisie par le réalisateur Pablo Berger pour jouer le rôle principal du film muet Blancanieves, avec la musique en tant que fil conducteur et en noir et blanc, Macarena s’est vue prise dans un tsunami de reconnaissances à son premier travail cinématographique, qui a commencé en recevant la Concha de Plata de la Meilleure Actrice au Festival de San Sebastian et a continué avec le prix de l’Académie de Cinéma. Et, bien qu’elle avait déjà de l’expérience avec les caméras, avec la popularité et les journalistes, pour ses travaux dans les série Amar en Tiempos Revueltos ou Luna, el Misterio de Calenda, maintenant le cinéma a donné un impressionnant coup à son agence.
« Ca me fait plaisir quand on m’appelle pour apparaître, par exemple, en couverture d’un magazine comme celui-ci, car j’ai vu beaucoup d’actrices, que j’admire dans celles-ci. Cependant, j’ai à la fois un étrange sentiment, car je comprend que tu doives promouvoir un film pour que les gens ailles le voir…, mais apparaître dans les magazines peut te convertir presque en modèle. Je suis ce que je suis, actrice. Et moi ce que je veux c’est qu’il s’arrête à mon travail, non sur ma façon de poser. C’est quelque chose que je dois apprendre. »
Bien qu’une heure soit déjà passée, depuis qu’elle est sorti de la douche, Macarena a les mêmes cheveux noirs lisses et mouillés qui encadre yeux et bouche qui rivalisent d’expressivité. « Pour jouer le rôle de Blancanieves, je crois que Pablo Berger a surtout observé mes yeux. Moi je n’avais vu aucun film muet. The Artist n’était pas encore sorti, et lui a insisté pour que je vois La pasion de Juana de Arco, de [Carl Theodor] Dreyer, où l’actrice joue seulement avec le regard, pour ne pas tomber dans l’exagération des classiques de l’époque. Grace à des choses comme celles-là, je savais que j’entrais dans un beau projet ». Ses yeux s’illuminent quand elle repense aux préparatifs du film et elle rit en pensant aux heures qu’elle passait à la maison faisant de la tauromachie de salon avec une serviette pour répéter ce que les mandataires et les vrais toréadors lui avait appris ce jour-là. C’est qu’elle prépare consciencieusement ses travaux et reconnaît que, quand elle termine un rôle, au cinéma ou dans n’importe quelle série, elle reste toujours très calme, car en jouant elle donne tout ce qu’elle peut d’elle-même.
« Je demande juste à la vie que ces périodes sans travail d’actrice passent rapide-
-ment.Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans ma vie, mais ce sera avec les miens ».
-ment.Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans ma vie, mais ce sera avec les miens ».
Shorts tricotés, top en soie avec fleurs et sandales satinés, tout de Prada. Fauteuil Amoebe, de Vitra. Les cheveux ont été traités avec le service 2 en 1 Steam Pod (pro-keratine activée avec vapeur) de L’Oréal Professionnel. Sur la page précédente, manteau de Moschino et lunettes de Pepita is Dead. Sur les cheveux ont a appliqué le sérum Two Smooth 03 (21€95) de Redken.
« Je suis plus femme que ce que les gens pense. Dans les interviews, on me voit un peu hésitante et pour cela je parais une enfant ».
Robe avec ceinture et proches métalliques, de Fay. Sur les cheveux Oil Mist Hydratherapie (12€80) de Matrix.
Durant la promotion de Blancanieves, la belle-mère, Maribel Verdu, et Pablo, le réalisateur me disaient « Ne crois pas que c’est toujours comme çà, tu as eu la chance de tomber dans un film fantastique, mais peut-être qu’un autre jour tu travailles dans un qui n’aura pas de première. Ce travail est si dur ». Et ça c’est quelque chose qui produit une certaine inquiétude à Macarena, mais elle préfère ne pas y penser et remettre sa chance à une espèce d’inertie du destin après les bonnes expériences qu’elle a eu jusqu’à maintenant. Elle rappelle même l’étrange malédiction, dont le Prix Goya Révélation, dans quelques occasions, fait que ses lauréats ne travaillent pas durant de longues saisons. « Oui j’ai des peurs. J’ai tourné un rôle dans Todos Estan Muertos, de Beatriz Sanchis, et après cela je n’ai aucun projet de plus car, bien que Luna soit à l’antenne, moi je l’ai déjà tourné il y a un moment. Je ne sais pas, peut être plus jamais… ». Elle s’arrête là, elle boit une gorgée de sa boisson et son regard se perd. « Je ne sais pas. Il y a eu des actrices qui ont reçu le Goya Révélation et alors n’ont plus eu de travail… ». Et ses yeux examinent attentivement le bord de la table, jusqu’à ce qu’elle relève immédiatement la tête, regarde devant et reprenne de nouveau. « Mais bien que vienne cette peur, je suis vraiment calme. Si il ne m’ont pas pris pour quelque chose, j’ai toujours pensé que ce travail n’était pas pour moi et la vie me l’a prouvé. De plus, je me suis rendu compte que quand il te remette un prix, il tue une partie de ton manque de confiance, car le recevoir c’est comme te dire : 'Oui, tu es faites pour cela, tu es sur la bonne voix!' Je me sens super heureuse et chanceuse car les académiciens pensaient que je méritais ce prix, et cela me donne énormément de force pour continuer. »
Peut être qu’avec tout ce cours accéléré de popularité, Macarena est en train de mûrir à marches forcées, bien qu’elle croit que ce ne soit pas comme ça. « Je suis plus femme que ce que les gens pense. Dans les interviews, on me voit un peu hésitante et pour cela je parais plus enfant que ce que je suis ». Et ce qui est sûr c’est que sur son apparence extérieure là, bien qu’elle se maquille à peine, elle s’est initié à quelques habitudes adultes qu’elle ne pratiquait pas avant, comme celle de porter des chaussures à talon, jusqu’à cette année elle n’en avait jamais acheté, car elle a toujours partager ses vêtements avec sa mère. Elle assure même, entre rires, « qu’elle prend goût à aller les acheter ». Mais mettant de nouveau les pieds à raz le sol, sa principale référence artistique, en plus de Maria Falconetti, la protagoniste de la Juana de Arco de 1928, c’est Penelope Cruz, avec laquelle, à propos, elle a même une certaine ressemblance. Macarena assure qu’elle l’adore en tant qu’actrice depuis toujours et aussi que les choses qu’elle raconte dans les interviews lui semblent très intéressantes. Bien que ces derniers mois, elle reconnaît être devenu énormément fans d’autres espagnoles comme Veronica Echegui, Adriana Ugarte ou Elena Anaya, la protagoniste de Todos Estan Muertos, avec laquelle elle vient de travailler et dans lequel Macarena joue un rôle de zonarde, de bakala. Mais ces actrices et les dizaines de personnes qu’elle a connu ces derniers mois n’ont pas servi à la marginaliser de ses vraies amies, celles de sa bande du collège, pour lesquelles elle ressent de la passion. « Elles sont celles qui te voient grandir petit à petit, et celles qui sont toujours là. Elles se réjouissent pour toi, et partagent tes prix, de même que toi tu es heureuse de leurs victoires personnelles ». De cette étape du collège, où elle est parti faire Psychologie – bien qu’elle n’ai pas continué – elle garde une sensation aigre-douce qui la fait, tout à coup, devenir sérieuse et réfléchir à voix haute comme si un nuage noir était en train de tourner dans sa tête depuis un moment. « C’est un double sentiment, car j’adore avoir été dans mon école, mais je reconnais que c’était difficile. Il y avait beaucoup de choses qui ne me plaisait pas du tout. Comme c’était une école qui appartenait à l’Opus il te donnait, par exemple, des dépliants pour t’expliquer comme se soignait l’homosexualité, et cela me mettait hors de moi et me faisait sortir de classe en pleurant, car je connais beaucoup de personnes qui sont gays, amis, famille et cela me paraissait une énormité. Mais on garde toujours les beaux souvenirs et je ne regrette pas d’avoir étudier là-bas ».
Pour des réflexions comme celle-là, on a la sentiment que Macarena cherche toujours les choses qui l’aide à grandir et esquive celle qui l’empêche de suivre son chemin. Elle est de ces personnes qui voient la bouteille pas seulement à moitié pleine, sinon rempli jusqu’en haut de champagne et sur le point d’éclater. « Je demande juste à la vie que ces périodes sans travail d’actrice passent rapidement, et surtout, d’être heureuse avec les gens que j’aime, vivre avec ma famille, avoir mes enfants… Je met toujours en avant ces choses et l’amour, bien que ça cela puisse paraître ringard. Avoir eu autant de gens tout ce temps à mes côtés et partager la joie et les peurs avec eux est ce qui me donne la force. J’ai envie de jouer, mais il m’importe de maintenir ce que j’ai. On ne sait jamais, je peux soudain penser que j’aimerais être psychologue et je change de travail. Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans ma vie, mais ce sera avec les miens ». Vers deux heures de l’après-midi, nous terminons la conversation qui s’est vu interrompu par plusieurs clients qui se sont approchés pour la saluer dans l’agréable bistrot. Elle, n’arrêtait pas de sourire. « C’est passé vite. Je commençait à me réveiller…car comme je vous l’ai déjà dit, si ce n’était pas parce que j’avais cette interview, je serais encore dans mon lit en train de dormir ». Aussi endormie que Blancanieves.
Traduction entièrement faite par le staff de MacarenaGarciaWeb.
Merci de créditer avec LIEN si vous la poster ailleurs.
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