martes, 23 de abril de 2013

Entrevista de Macarena Garcia & Sofia Oria para Telva (Scans) ♦ Interview de Macarena Garcia & Sofia Oria pour Telva (Scans)

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Sofia Oria, sur l’autre page, porte une veste à rayures de BELLEROSE, une chemise de GOCCO, une jupe 
de ANTIK BATIK, des chaussettes de CALZEDONIA et bottes en caoutchouc de HUNTER. Macarena 
Garcia (A6 Cinema) porte un ensemble de DEL POZO. Fleurs et caisse en bois de VERDE PIMIENTA. 
 La chaise et les paniers métalliques sont de PASSAGE PRIVE.

UN JOUR DE FABLE

Si Macarena Garcia, on dit d’elle, est la prochaine Penélope Cruz, Sofia Oria est la nouvelle enfant prodige du cinéma espagnol. Ce sont les deux visages de Blancanieves et elles sont comme des sœurs, seulement qu’elles ne se ressemblent en rien : Macarena adore les histoires d’amour et elle rêve d’avoir des enfants, Sofia hallucine avec les films d’actions. Ceci est l’histoire vraie de deux filles qui n’imaginaient pas être actrices et sont devenues les plus applaudies du royaume. Malgré leurs belle-mère malveillante…

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Macarena avec un body de soie métalisé de BURBERRY PRORSUM. Les corbeilles sont de PASSAGE PRIVE.

« Mes amies hallucinent quand elles me voient au cinéma. Moi j’hallucine quand je vois l’une d’elles, médecin, qui vient de réussir le Mir. Ils me donnent de la normalité ». (Macarena)

Il était une fois deux enfants aux yeux brillants et un halo de lumière sur le sourire qui traversait l’écran plat. Aucune ne rêvait d’être actrice. Et cela que les deux étaient néEs artistes. Le destin –qui est savant– allait les unir dans un conte de fées. Ensemble, elles sont l’âme de Blancanieves, le film espagnol qui à reçu le plus de prix ces derniers mois – plus de 30, 10 Goyas inclus –. L’aventure était risquée – format noir et blanc, muet, quelque chose de surréaliste et qui se déroule dans l’Espagne gitane des années 20 –, mais ils ont eu tant de succès que – comme dans toute histoire, la réalité a rattrapé la fiction. Ses protagonistes sont les plus applaudies du royaume. Macarena Garcia a 25 ans, connait de mémoire les phrases d’Ellen Pompeo dans Grey’s Anatomy et on dit d’elle qu’elle est la nouvelle Penélope Cruz. Sofia Oria aimerait interprété ‘Bibi, la pequena bruja’ pour voler sur un balai et si tu luis demandes quelles actrices elle admire, Meryl Streep est sa réponse immédiate. Elle a 10 ans. Avec les deux promesses du cinéma nous passons une après-midi –car le matin Sofia a école dans une forêt magique caché en plein centre de Madrid. Tout sauf briser le charme de son histoire. Macarena arrive en premier. Mince et avec une pulsation de mots par minutes incomparable –‘je parle très vite quand je deviens nerveuse –c’est une silhouette menue avec une expressivité maximale. C’est la fille du moment, mais encore ‘tant de belles choses que me disent les gens me font peur. Dernièrement, c’est la seule chose que j’entends. Tout d’abord, ce fut la Concha de Plata de la Meilleure Actrice au Festival de San Sebastian… ‘Ils m’ont appelé un jour avant pour me dire que j’avais gagné. J’étais avec mon père en train d’acheter de la nourriture chinoise à emporter chez mes grands parents. Je me suis instantanément mise à pleurer et j’ai été ainsi durant tout le repas, sans m’arrêter. Mes grands-parents hallucinaient. Moi je leur disait, tranquilles, si c’est que du bonheur. Continuez de manger…’ Ensuite, vint le Goya de la Meilleure Actrice Révélation : 'je ressens comme si les académiciens m’avait dit que je suis sur la bonne voie’. Le moment de la soirée ? 'Lors de la fête après le gala, je gardais le Goya dans un sac que nous surveillions tous, mes amies, ma famille…Soudain, nous regardons et il n’était plus là ! Nous le cherchons comme des fous, je croyais que je l’avais perdu. Enfin, j’ai vu que mon père l’avait dans les mains pendant qu’il parlait d’un ton animé avec un couple’. Une anecdote de plus, sinon ce serait parce que elle aussi failli perdre la récompense de Saint-Sebastien. ‘Il y a quelques mois, on est entré pour voler par la fenêtre de chez moi’ me raconte-t-elle. ‘La première chose que j’ai vérifié quand je suis arrivé c’était si la Concha était là. Je l’ai trouvé ouverte et changé de place. Soit le voleur ne s’est pas rendu compte de ce que c’était, soit…il a eu l’attention de me la laisser. On arrive à me le voler et je meurs d’une attaque', s’exclame-t-elle.

Tant de reconnaissance, si tôt dans ta carrière, ça met la barre très haute ? 
Juste après Saint-Sébastien, j’ai commencé à tourner Luna, el misterio de Calenda (serie de Antena 3) et après chaque scène je me disais ‘Aie, je n’suis pas à la hauteur, je devrais le faire mieux’. Ces peurs n’ont pas duré longtemps. Les récompenses me donne une responsabilité et une force pour continuer. Un peu de pression ressort le meilleur de toi.

DU TRAVAIL A LA DISCO LIGHT

Macarena est monté pour la première fois sur scène en étant une adolescente, pour participer à un musical au Théâtre de Madrid. La vie d’une actrice précoce est elle très différente de celle d’une enfant normale ? ‘Je ne ressens pas que je travaille depuis petite. Ce musical a été une expérience ponctuelle que j’ai fait pendant un an et demi, les week-ends. Jusqu’à ce que je commence plus à m’amuser en sortant avec mes amies’, elle rit. Qu’est ce qu’il s’est passé ? 'Nous répétions dans un gymnase juste en face de la discothèque light Elite. J’avais 14 ans et à travers la fenêtre, je voyais comment mes amies entraient le soir. Ca me faisait de la peine, je voulais être là-bas, aller dansé avec elles’. Je suis allé le dire à la maison et mettre fin au contrat.

Tes parents préféraient que tu ne sois pas actrice ? 
Ils veulent que je sois heureuse de la façon dont je choisi. Ils ne s’en mêlent pas, ils se limitent à m’accompagner. Quand quelques années plus tard, j’ai voulu faire un autre musical (High School Musical) ils n’y ont pas posé de problèmes. Ils ne m’ont jamais emmené à un casting pour réaliser leurs propres rêves, comme le font d’autres parents. Quand je vois cela, ça me fait de la peine.

Comment tu encaisses si on te rejette d’un casting ? 
Tu ne t’y prépares pas, ça t’arrives et tu le prends comme ça. Ca ne m’affecte pas beaucoup car j’ai une attitude assez saine. Je me dit que quand quelque chose échoue c’est parce qu’arrive autre chose meilleur. Ca c’est mon expérience.

Elle ajoute que son agenda professionnel, après tant d’apogée, est vide. ‘Ca me fait d’avoir un temps de congé, pour étudier et faire mille choses. J’ai la chance de vivre avec ma mère. Je ne paye pas d’appartement et ça ne m’embête pas d’avoir un salaire fixe tous les mois. Quand ce jour arrivera…je ne vais pas pouvoir survivre. Mais pour le moment, j’en suis à l’étape de plaisir absolu. Je ne travaille pas pour l’argent'.
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Sofia porte une chemise à carreaux de GUESS et une jupe avec ceinture de GOCCO.

« J’adore les films d’action et de cow-boys. CELLES DE MON AGE SONT D’UN BARBANT, avec tant de petits dessins… » (Sofia)

‘AU MIROIR, JE LUI DEMANDERAI COMMENT CA VA SE PASSER EN AMOUR'

Maca, comme l’appelle ses amies, partait pour être Psychologue Infantile. ‘Bien que mon frère soit aussi acteur, chez moi on a jamais été spécialement cinéphiles. Moi j’aimais chanter, mais il ne m’était pas venu à l’esprit d’être actrice. J’ai commencé la Psychologie dans l’objectif de pouvoir aider les enfants qui ne vont pas bien. Les enfants me transmettent quelque chose de spécial, je les adore’. Elle a arrêté la première année car High Shcool Musical a croisé son chemin. ‘J’ai pensé que ce serait quelque chose de temporaire. J’ai alors commencé à enchainé les emplois et maintenant je n’échange ma carrière, qui me passionne, pour rien au monde’. Et que te disent tes amies quand elle te voit jouer ? ‘Le fait est, qu’elles hallucinent. Mais moi aussi, j’hallucine avec une de mes amies médecins qui vient de terminer le MIR, ou avec deux autres qui sont professeurs et me racontent les choses de leurs élèves. J’ai le même groupe d’amies depuis toute petite, nous sommes inséparables et il ne passe pas un jour sans que je parle avec elles. Elles me donnent de la normalité'.

Cette normalité te manque ? 
Avec mes amies, mais aussi avec mes parents, mon frère et mon cheri j’ai des relations très fortes et ils me remettent sur terre. Donner une interview, par exemple, me donne un manque de confiance. Ou me voir au cinéma. C’est difficile d’être l’objet facile d’être jugée. Ils me donnent confiance.

Que demanderais-tu au miroir magique ? 
Comment ça se passera en amour. Je serais toujours avec mon chéri ? J’aurai une famille stable ? C’est ce qui m’importe le plus.

Les relations stables et le spectacle ont un haut degré d’incompatibilité ?
Je crois que ça le rend un poil plus compliqué. Pour le moment, moi ça ne m’est pas arrivé, mais je suppose que ce manque de routine, voyager beaucoup…Oui, ça te déstabilises toi-même, et ça affecte le reste.

La prochaine couverture du ‘Ninos con hijo’! 
Etre mère c’est ce dont j’ai le plus envie. Et mon chéri encore plus qu’à moi. Lui le veut, maintenant, de plus. Maintenant, évidemment, ce n’est pas le moment.

Quand tout le monde te dit de belles choses, ça te rempli la tête de petits papillons ? 
Je crois, que ça ne m’est pas encore arrivé. Une fois je me suis entendu dire une phrase et j’ai pensé oh, peut être que je m’y crois trop hahaha ! J’ai peur de changer car ce que les gens te disent le plus c’est ne change pas, reste comme tu es. Ca fait réfléchir. Toutes les choses importantes qu’ils t’arrivent dans la vie te transforment. Ce qui me fait peur, c’est que ça soit en mal.
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EN DEHORS DU SCENARIO

Le meilleur de Blancanieves

Macarena : Quand j’ai rencontré Maribel Verdu. Je suis allé au Matadero de Madrid voir une représentation de théâtre et je suis tombé sur elle dans la salle de bain. Ils venaient de me donner le rôle. Je l’ai attendu à la porte et lui ai dit ‘Bonjour, Maribel, tu vas être la belle-mère. Elle hallucinant, bien sûr… Et moi je vais être Blancanieves ! Elle m’a pris dans ses bras, affectueuse, elle m’a dit que bien qu’elle allait être très méchante en scène, elle s’occuperait énormément de moi. »
Sofia : ‘Quand je devais donner à manger au coq Pepe et ça me faisait peur Le réalisateur a demandé à Macarena qu’elle le fasse elle pour m’apprendre que ça ne craignait rien. Ensuite, le coq l’a mordu et elle a poussé un cri et jeter toute la nourriture. Au final, Pepe a été ce qui m’a le plus plu du tournage.’

Pour préparer un rôle...

Macarena : ‘Je le travaille énormément, jusqu’à l’aube s’il le faut. Je ne vais jamais sur un tournage sans m’être bien préparé. Je crois que ça c’est mon point fort en tant qu’actrice.’
Sofia : ‘Je le lit plusieurs fois et je le répète jusqu’à ce que je le sache. Mais avant, les devoirs.’

Ton film préféré:

Macarena : 500 jours ensemble, une comédie romantique que j’adore. C’est que je suis une romantique.’
Sofia : Spirit, l'étalon des plaines (‘Ca l’a marqué de tant le voir’, ajoute sa mère).

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Sofia porte un pull en tricot de PETIT BATEAU avec un nœud de IKKS, jupe à fleurs de BELLEROSE, surjupe à rayures de TOMMY HILFIGER, chaussettes de CALZEDONIA et bottes de HUNTER. Macarena, avec un ensemble imprimé de ETRO

« Nous voulons que Sofia voit le fait de faire un film comme celui qu’elle aille en colonie de vacances : une expérience amusante mais pontuelle » (Marta, mère de Sofia)

UNE PARMI TROIS MILLE

Sofia arrive en uniforme et accompagnée de sa mère et elles se saluent comme deux sœurs. Le fait qu’elles étaient destinées n’est pas un dire. ‘Lors du premier casting de Blancanieves –elles étaient des milliers de filles– Macarena et moi nous sommes assis à côté. Ca m’a beaucoup amusé. Nous sommes entré juste l’une après l’autre’ Macarena continue : ‘Oui, moi j’observais Sofia et je me disais que nous nous ressemblions énormément. Nous avons fait le second essaie ensemble et avons joué le jeu du mourir, nous imitant, voir comment nous nous entendions. Très amusant.’ A la petite de Blancanieves, par moments, il semble que ces dix ans lui paraissent courts. C’est une jeune fille vive. Qui quand elle doit pleurer à l’écran dit mettre ‘visage de petit chien, comme si on allait le tuer, et les larmes me viennent’. Elle gesticule beaucoup quand elle parle. Elle montre son caractère. Dès la première minute, elle tombe amoureuse des lapins qui accessoirisent la session de photos et montre zéro timidité pour se glisser parmi les grands. Sa présence devant l’appareil photo défi son âge. Que son personnage préféré soit Patrick, l’ami de Bob l’Eponge (‘il est idiot et ça me fait rire’) me ramène à sa réalité infantile.

Tu veux être actrice quand tu seras grande ?
Je voulais être cavalière, parce que je monte à cheval depuis longtemps ce qui explique les autocollants équestres sur la coque de son Ipad–. Après, je me suis rendu compte que je voulais être vétérinaire, puis pédiatre…Et maintenant, je ne sais pas.

Comment as-tu commencé à jouer ? 
Je vais à des cours de théâtre à l’école. Pablo –Berger, le réalisateur de Blancanieves– est un ami de ma professeur et il lui a demandé qu’elle lui envoie une petite fille à un casting. Elle m’a envoyé moi.

‘Il a vu trois mille petite fille’ ajoute sa mère, Marta. ‘Quand ils nous l’ont dit, ma première réponse a été non. Quelle bêtise ! Un film ? Ils ont insisté et au final nous avons accepté’. Mettre une petite fille dans le monde du cinéma effraie ? ‘Au début c’était horrible, moi j’avais peur de tout. Je répétais au réalisateur que je signais, mais si la petite no servais pas, ça ne faisait rien, je ne lui réclamerais rien. Nous rompions le contrat et c’était terminé’. ‘Eh, ça a servi, preeend’, interromps Sofia. Et sa mère poursuit : ‘Durant le tournage, j’étais vraiment très nerveuse, j’étais sur le côté, mais j’étais là comme un petit aiglon, veillant à tout'.

Quel conseil te donne ta mère à maintes reprises ? 
Que je ne dois pas arrêter l’école.

‘Et qu’elle soit éduquée et responsable’ indique Marta, ‘qu’elle se lave les gens, fasse ses devoirs…’. 'Les devoirs je les fais toute seule’, répond la petite. ‘Son père et moi normalisons tout. Nous voulons qu’elle voit le fait de faire un film comme si allait en colonie de vacances deux mois, pour apprendre l’anglais : une expérience amusante et point. J’insiste beaucoup jour après jour, les devoirs, les chevaux, les amies, sa vie de petite fille’.

En sortant de l’école, qu’est ce qui t’amuses ? 
Monter à cheval et chanter. J’aime m’inventer des paroles de chansons en anglais.

Tes films préférés sont… 
Ca ne va pas plaire à ma mère…Celles de violence. Elle reste silencieuse et ça la fait rire). Petite, mon père me mettait beaucoup de film du genre Conan et de cow-boys, avec beaucoup de tirs. J’aime l’action. Celles d’amour, pas du tout. Et le cinéma de mon âge est d’un ennui, avec tant de petits dessins.

Qu’as-tu pensé en te voyant sur un écran de cinéma ? 
Comme je l’ai mal fait ! Je me suis sorti tous les défauts. On m’avait déjà dit que dans le premier film que tu fais, tu le vis mal.

Et maintenant, quoi ? ‘Nous ne faisons pas de castings’ explique sa mère. Sofia a aussi participé au film Invasor, 'car ils nous ont directement appelés. Ca m’inquiète car elle est encore très jeune et le cinéma est un monde de grands avec beaucoup de crise économique. N’importe qui peut perdre la tête. Il faut doser, très bien choisir. Si elle se dédie à cela, qu’elle ait une carrière conséquente, bonne et sans bêtises. Je fais attention. Je m’inquiète de tout’. ‘Eh bien, moi je suis ravie’ ajoute Sofia.

…Si quelqu’un espérait que cela se termine avec Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, loin de là. Car le conte de Sofia et Macarena n’est pas terminé. Il vient juste de commencer.

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